Focaccia du mardi soir

19 janvier 2010

Je sais, cela fait plusieurs jours que je n’ai rien publié. Plusieurs raisons à ce manque :

1. Nous n’étions pas à la maison ce week-end et cela prend tellement de temps d’écrire recettes et humeurs que je dois bien reconnaître que je tire un peu au flanc. Je m’y consacre pleinement, goulûment et avec beaucoup de bonheur en fin de semaine.

2. Chéri a décidé de se mettre au régime. Il m’entraine généreusement dans son sillage car j’ai moi aussi quelques plis replets à aplanir.

Dilemme atroce : que cuisiner de sympathique compatible régime et blog ? Comment trouver la force d’écrire de délicieuses recettes de cuisine, alors qu’on vient d’engloutir (sous la menace d’une arme) une assiette de brocolis vapeur accompagnés de poulet grillé.

Ce soir, c’est soupe miso complétée de la lecture du dernier Elle à table. Cruelle destinée !

Heureusement, Lune m’a redonnée du cœur à l’ouvrage en me décernant un prix. Comment imaginer une seule seconde que mon bébé blog d’à peine deux mois, pouvait intéresser une collègue blogueuse. Merci encore Lune de ce magnifique cadeau qui m’encourage vivement.

Je promets d’écrire un peu sur ma pomme et de décerner moi aussi mes Victoires du Blog dans quelques jours.

D’ici là voici la recette de la focaccia réalisée la semaine dernière dans une période de transition pré-régime menée par une impulsion irrépressible.

Il est de ces envies qu’on ne peut réfréner. La focaccia du mardi 12 janvier 2010 est de celles ci et Nicolas S. en est le responsable involontaire.

En effet, la semaine dernière au bureau, il n’était question que de météo et de ces effrayantes pluies verglaçantes qui menaçaient de paralyser la France en général et le Limousin en particulier. La boule au ventre, je les ai vus quitter le navire les uns après les autres.

Nicolas S., ami et néanmoins collègue faisait partie du lot. Il arrive chez lui en début d’après-midi et réalise qu’il a tout son temps pour cuisiner. Lui prend l’envie de concocter puis déguster une focaccia en souvenir de ces délicieux pains italiens mitonnés par Michel U.

Il est de ces petits plaisirs où l’on observe derrière sa fenêtre les éléments se déchainer et l'on a qu’une envie : créer de ses mains un produit réconfortant. Hélas Nicolas S. ne se souvient plus de la formule magique lui permettant de réaliser la focaccia.

Il m’appelle et nous essayons ensemble de nous remémorer la recette de Michel U.

C’est à ce moment là que le ver s’insinua dans le fruit. Je ne le savais pas encore mais il était désormais impossible de revenir en arrière. A peine arrivée à la maison, je me suis précipitée vers le buisson de romarin, car qui dit focaccia, dit romarin. Ben si !

Ingrédients :

500 g de farine ( ici avec version, "il ne reste dans les placards que 470 g de farine de blé T80, heureusement j’ai de la farine de chanvre. Et si j’en mettais 30 g pour compléter !")

300 ml d’eau tiède

1 cuil à café de levure déshydratée

1 cuil à café de sel

Pétrir tous les ingrédients durant une dizaine de minutes. De mon côté, j’ai demandé à mon aide cuisinier préféré de faire le boulot. Mettre dans un endroit chaud (près du radiateur, du poêle à bois, dans la salle de bain, etc) durant 1h30.

Façonner en étalant sur une plaque de cuisson avec les mains toujours humide (c'est très important). Bien écraser avec les doigts en faisant des marques. J’ai décidé de réserver un côté de la focaccia à une préparation faite de sauce tomate maison dans laquelle j'ai rajouté une cuillère à café de tapenade maison itou. Le tout fut saupoudré d’herbes de Provence et de sésame. L’autre côté étant quant à lui simplement nappé d’huile d’olive artisanale (de là bas), de fleur de sel (de là bas aussi mais plutôt du côté de Guérande), de romarin donc et de thym.

Laisser reposer de nouveau ½ heure ou ¾ d’heure au chaud, puis enfourner dans un four chauffé à 24O° C. Cuire 15 minutes.

C’est sans aucun doute la préparation huile d’olive, romarin, fleur de sel que nous avons préférée. Accompagnée de salade, cette focaccia fut un délicieux et roboratif repas du soir.